Présent, futur, passé

 

Le présent est satisfaisant de manière très inconstante ! Le futur ne m’intéresse que peu, il n’est pas encore, je ne suis pas spéculateur, et de toute manière, comme je voudrais pouvoir tout faire, je préfère l’avant où tout est encore possible. Le passé est pour moi d’une richesse inextinguible, comme un infini possible. Peut-être vision de musicien : on entend le présent, mais on ne peut écouter que le son passé !

En écho à une phrase d’Anne-Marie Schwarzenbach (tirée de « De monde en monde – Reportages 1934-1942 » (Zoé, 2012)) :

« Si nous nous libérons un instant de la croyance angoissante que seul le présent compte, que seule l’heure présente est vivante, alors notre oreille et notre œil s’aiguisent, alors nous sommes à même de sentir à l’œuvre l’esprit du passé envoyant jusqu’à nous ce qu’il a d’immortel, sanctifiant le lieu, enrichissant sa vie, et nourrissant ses forces vives pour aujourd’hui et pour demain. »