François Mützenberg préfère qu’on le considère comme musicien plutôt que comme flûtiste, compositeur ou professeur. Il aborde en effet la musique comme un tout à l’intérieur duquel composition, interprétation et pédagogie sont indissociables.

Fasciné par la part de création qui peut intervenir dans l’interprétation musicale, François Mützenberg est attiré autant par les musiques anciennes que par les musiques nouvelles.

Ses nombreuses collaborations avec la danse font écho à son jeu très ancré dans le mouvement.

Son travail de compositeur favorise ce qui est petit, fragile, résistance au vacarme. Les incursions plus ou moins fréquentes dans son travail du jazz et de certaines musiques traditionnelles reflètent son désir d’intégrer la manière dont rythme, improvisation, et justesse d’expression y sont omniprésents.

Durant ses études à La Haye (1989-1994), François Mützenberg mène une intense recherche dans le domaine des techniques contemporaines liées à la flûte à bec et s’initie aux possibilités d’extension par les médias électroniques du jeu acoustique de l’instrument. C’est à cette époque aussi que son travail d’interprétation des œuvres contemporaines l’amène à faire œuvre lui-même de compositeur. Depuis 1993, François Mützenberg compose donc régulièrement de la musique instrumentale ou électroacoustique pour des spectacles de danse contemporaine (d’abord en tant que compositeur-interprète du collectif « Honey & Milk » puis aussi pour la compagnie « Vir&Volt’Age » (2000 et 2002)).

Comme interprète, en plus de la création de ses prores œuvres, il assure la création de plusieurs pièces pour flûte à bec solo (« Solo » de Pierre Thoma, Rote Fabriek 1996; « Der Fluyten Lusthof » de Thierry Dagon, Fribourg 1993; « L’arrivée des voyageurs » de Dominy Clements, La Haye 1991).

Comme compositeur, il est amené à honorer plusieurs commandes:

– « Les chants du veilleur (3ème partie) » (2017), pour une voix de basse et piano, sur des poèmes de Gabriel Mützenberg, pour les 25 ans des éditions Samizdat.

– « Les chants du veilleur (2ème partie) » (2012), pour une voix de basse et piano, sur des poèmes de Gabriel Mützenberg, pour les 20 ans des éditions Samizdat.

– « Odyssée de l’espace_espace de l’odyssée » (2010), pour orchestre d’accordéons, trompette et clarinette, pour l’Avenir accordéons de Châtelaine.

– « Les chants du veilleur » (2004), pour une voix de basse et piano, sur des poèmes de Gabriel Mützenberg, pour le Festival « Les flâneries musicales » de Champéry.

– « Ora/cle » (1999) pour une voix de soprano, flûte à bec, violon, contrebasse, percussion, un récitant et une danseuse, sur un texte de Luiz Manuel pour le comité organisateur de la Fête des Lettres Romandes 1999.

– « Sera-ce le privilège de la mort d’enfin nous enseigner le calme ? » (1994) pour le New art saxophone quartet de Bâle;

– « Exposition d’orchestre » (1994) pour le groupe de musique de chambre de l’Université de Genève;

En juin 1996, il obtient un prix de l’European Recorder Teacher Association, récompensant la composition d’un trio de flûte à bec destiné à des élèves de niveau secondaire-terminale qu’il a écrit lors de la suppléance effectuée au Conservatoire Populaire de Musique entre 1995 et 1998.

Son travail de recherche de répertoire dans le domaine de la musique ancienne amène François Mützenberg à un fréquent travail d’arrangement ou de reconstitution à partir de sources historiques fragmentaires.

– Noëls anciens (XVe et XVIe siècles) et chansons d’Escalade (XVIIe – XIXe siècles) : arrangements / reconstitutions pour chœur a capella à trois ou quatre voix à partir de la mélodie originale (depuis 2006).

– Musique à danser (XVIe – XVIIIe siècles) : arrangements / reconstitutions pour diverses formations de chambre à partir de sources monodiques françaises ou anglaises (depuis 1992).

– Musique celtique baroque : arrangements / reconstitutions pour l’ensemble Le banquet d’Apollon (depuis 2003).

– Arrangement de tout le répertoire de l’ensemble Zône franche (depuis 2009).